Nous sommes allés voir Saint-Goustan, le joli port d’Auray, déjà connu des lecteurs de ce blog. Cette fois, après la traversée du petit pont (XVe siècle), nous avons monté la pittoresque rue du Château et emprunté les escaliers des remparts pour la descente avec vue plongeante sur le port. Sur le chemin du retour vers les voitures les jeunes ont fait une brève halte sur une aire de jeux puis nous avons assisté à la mise à l’eau d’un bateau de plaisance. Le soir à Pluvigner, c’était crêperie au château de Rimaison suivie d’une déambulation dans le marché nocturne. Puis nous sommes rentrés dans nos logements respectifs : la longère de Nicolas pour les Saby, une vaste tente d’appoint pour les Kintz.
Guy, bien connu de mes services, comme multi-récidiviste des Mots du jour, et Cathy, m’ont fait un cadeau que j’ai beaucoup apprécié. Ils sont venus me voir sur mes terres ignaciennes. J’ai été content de retrouver mon copain de l’école primaire et du cours complémentaire, à Lyon (déjà rencontré à Guerlédan le 22 juillet 2010) et de faire la connaissance de son épouse. Mes visiteurs m’ont invité au restaurant. J’en ai profité pour faire découvrir, en Bretagne septentrionale, à ces méridionaux des bords de la Méditerranée un bout de littoral de la Manche auquel je me suis attaché, en 46 années de présence dans le Nord-Finistère. D’autant qu’avant d’atterrir à Kéradennec j’ai vécu dans les deux endroits où je les ai emmenés aujourd’hui. Au Dourduff, le Café du port nous a ouvert, pour le déjeuner, les bras des fauteuils de sa terrasse avec vue sur la mer puis nous avons admiré, depuis le parapet d’en face, le port de plaisance à marée basse et l’embouchure de la rivière de Morlaix. On s’est ensuite déporté après l’entreprise ostréicole, pour embrasser du regard l’ensemble de la baie de Morlaix. Tiens, je croyais que le château du Taureau, notre Fort-Boyard à nous, était mieux visible d’ici. À Térénez, sorte de presqu’île d’opérette, les riverains de la Belle Bleue ont découvert avec étonnement que la Manche pouvait être d’un bleu méditerranée. J’ai été heureux que cette prise de contact se soit produite un jour particulièrement ensoleillé ! Côté plage, des voiliers prenaient la mer. Côté port de plaisance, plus discret, derrière le bâtiment de l’école de voile, en bout de presqu’île (c’est là que nous bronzions et nous baignions, Nicole et moi, à la fin des années 60), nous avons crapahuté dans les rochers et remonté la jetée. Bref, j’ai passé un très bon moment avec mes amis varois. Comme disait M. Blanc, un ancien sous-préfet de Morlaix, à la fin de la plupart de ses discours : « Ce jour est à marquer d’une pierre blanche ».
Je me suis enfin décidé à sortir de ma tanière pour apporter les cadeaux du Père Noël à qui de droit. Hier matin, chargement rapide de l’Eurocamp et, après le « franchissement » des Montagnes Noires (318 m au Roc Toullaëron), descente vers ma descendance pluvignoise.
LES CADEAUX. La valise de magie a semblé plaire à Ewan, mais je crains que la plupart des tours proposés soient un peu trop complexes pour un enfant de 7 ans, âge pourtant préconisé sur la boîte. Quant à l’établi d’Arno, bien qu’estampillé Black & Decker, il constitue une belle arnaque : les accessoires sont en nombre limité et l’écartement des trous dans les pièces en bois à visser ne correspond pas à l’écartement des trous du support ! Le bambin a été suffisamment inventif pour ne pas se laisser démonter par ces difficultés. Le marteau a eu du succès. On oublie parfois qu’il n’y a pas que les tambours qui sont bruyants. Mon Père Noël avait jusqu’ici une bonne réputation au sein de la famille. J’ai peur qu’il la perde.
LA BALADE. Aujourd’hui dimanche, nous avons fait une belle balade. Nicolas a voulu me montrer Saint-Cado, dans la ria d’Etel, où il a passé naguère un excellent séjour et j’ai souhaité connaître le très joli port de Saint-Goustan, dont j’avais souvent publié des photos quand je tenais l’édition d’Auray du Télégramme. À Saint-Cado, la « petite maison sur l’eau » est très connue depuis qu’elle a été photographiée par Philip Plisson. Je la photographie aussi. Sa présence sur ce blog va, c’est certain, faire passer sa réputation de mondiale à planétaire.
Cet après-midi, promenade au port de Kérity. Nous avons parcouru entièrement la jetée ouest, mais nous avons fait demi-tour aux deux-tiers de la jetée est, le vent étant fort et froid. Nous avons reconnu, au loin, l’emplacement du camping municipal de Penmarch, au bout de la plage du Steir, où nous avions séjourné une fois, il y a longtemps. Vu aussi l’église Sainte-Thumette.