Trois semaines après l’arrachage de ma boîte aux lettres par un (ou des) malfaisant(s), j’ai la joie de vous présenter sa rempla-çante. Elle a été posée l’après-midi du lundi 2 septembre par deux techniciens de La Poste qui ont aussi remplacé la boîte de mes voisins d’en face et notre poteau commun. J’informe ceux qui suivent avec intérêt ce feuilleton que j’ai passé commande d’un mirador à la DAPO (Direction des Approvisionne-ments de la Poste, située à Morlaix, que je convertis ici en Direction des Approvisionnements des Prisons de l’Ouest). Je vais recruter un veilleur de nuit nyctalope et insomniaque.
Mes lecteurs savent combien j’apprécie la Maison du Peuple de Morlaix, en particulier sa salle des fêtes d’un autre âge dont je suis tombé amoureux. Aujourd’hui ont été réceptionnés les travaux de consolidation de cette salle des fêtes qui lui permettront d’attendre sa rénovation.
DU BEAU MONDE À L’EXPO. Par la même occasion la CGT locale, propriétaire des lieux, a procédé au vernissage de l’exposition « La CGT, 120 ans en Finistère, hier, aujourd’hui, demain » (ouverte jusqu’à mercredi), devant un public de choix. À part moi, on remarquait en effet la présence de Claude Bonnard, du Théâtre de la Corniche, Annie Loneux, conseillère déléguée de Morlaix communauté, Guy Tandé, président du Comité de la Maison du Peuple, Anne-Marie et Alain Quesseveur, membres très actifs de ce comité et de deux jolies journalistes des quotidiens locaux, Le Télégramme et Ouest-France.
PROBLÈME D’IMAGES. Un mot sur mes déboires de photographe. Avant de me rendre à Morlaix, j’ai sorti de mon sac le caméscope Panasonic en vue de recharger sa batterie. J’ai constaté qu’il avait subi un choc sévère et qu’il était fichu. Je vais regretter cet appareil qui m’accompagnait en permanence car il produisait des photos et des vidéos de qualité, grâce notamment à son excellente optique Leica. Lorsque j’ai voulu photographier le vernissage de l’exposition, l’écran de mon Fujifilm XE1 m’a appris que la carte-mémoire était absente. Damned ! Elle était restée dans l’ordinateur. Il ne me restait plus que le caméscope JVC 3D qui fait aussi des photos en 2D mais de qualité médiocre en basse lumière. Je n’ai vu autant de grain sur des images qu’au temps de l’analogique, quand on gonflait trop la sensibilité ISO de la pellicule ou quand on ratait le développement. J’aurais mieux fait d’utiliser mon smartphone. Pas eu le réflexe. Question d’âge !
Vidéo, 7 mn 16 s. Fête de la Bretagne. Tous à la Manu. Dim 18.05.2014.
La fête de la Bretagne, manifestation qui compte plus de 500 événements dans la région et dans le monde s’est déroulée ce week-end. À Morlaix, plusieurs lieux proposaient des animations. J’ai opté pour « Tous à la Manu ! », installée dans l’ancienne manufacture des tabacs.
VANNERIE, JEUX EN BOIS. Vanniers à Plouénan, Les Boutegerien Pont-Eon tenaient un stand où ils donnaient à voir leur travail. Ils ont invité le public à participer au tressage d’une corde à l’ancienne. Un autre stand très visité présentait des jeux anciens en bois.
PHOTO, JARDIN, ABEILLES. Dans la cour des jardins, les murs affichent de grandes photos de la Manu, du temps où elle était l’un des moteurs économiques de la ville avant sa fermeture en 2004, après 260 ans d’activité. L’atelier photographique Pierre Pitrou expose des chambres photographiques d’âge certain. On peut aussi se faire prendre le portrait par un appareil reflex moderne bricolé pour travailler sans objectif ! Le CPIE Morlaix-Trégor entend nous apprendre à jardiner au naturel, tandis que le Comité Chômeurs et solidaires annonce la mise en place prochaine des essaims d’abeilles au Jardin solidaire.
CHANSON, ARTS DIVERS. Dans la cour d’honneur, j’ai retrouvé Claude Bonnard et le théâtre de la Corniche, déjà rencontrés dans un savoureux répertoire de chansons revendicatives et politiques lors de la journée portes ouvertes à la Maison du Peuple de Morlaix. Avec leurs orgues de barbarie, ils nous ont cette fois régalé de la salace « Chez le boucher », de Claude Astier et de la méchante « Les filles du bord de mer », de Salvatore Adamo. Dans un bâtiment donnant sur la cour d’honneur, le groupe des Monts d’Arrée Diwali chantait des « chants du monde ». Dans la cour des artistes, où l’association « Les Moyens du Bord » (promotion de l’art contemporain) a élu domicile récemment, des chapiteaux abritent des artisans d’art, tandis que dans l’artothèque, on peut voir l’exposition « Introspective(s) ou les 12 ouvrages d’HM (Hervé Merer) ». Ouverte le 5 avril, elle se termine ce soir. Voisin de l’artothèque, l’atelier du peintre Yvon Follorou s’offre à la vue des visiteurs sans artifice, en désordre comme un lieu de travail, avec sa table encombrées de pinceaux, de tubes et pots de couleurs.
JE NE SUIS PAS ERIK. Pour l’anecdote : une dame m’a demandé si j’étais Erik Orsenna. Il y a quelques années, un monsieur m’avait abordé dans un hypermarché local en affirmant : « Vous êtes Erik Orsenna ! ». Malgré mes dénégations, il n’en voulut pas démordre. Je suis un peu gêné d’avoir une tête d’académicien français.
J’avais été surpris par l’étonnant ensemble immobilier de la Maison du Peuple de Morlaix lors des journées du patrimoine de septembre 2013. Dans l’enthousiasme de la découverte de ces lieux, j’avais annoncé mon intention de mettre la main à la poche si un appel était lancé pour leur refaire une beauté. Aucun gros travaux n’a été effectué ici depuis 90 ans.
SOUSCRIPTION PUBLIQUE. Cet après-midi, pour la Fondation du Patrimoine, Jean-Pierre Ghuysen (délégué régional) et Georges de Kerever (délégué départemental) et pour le Comité de la Maison du Peuple, Guy Tandé (président) ont signé la convention qui permet l’ouverture d’une souscription publique en vue de la restauration des bâtiments, témoins de bientôt un siècle d’histoire sociale. Je vais donc souscrire ! Des représentants des collectivités qui s’associent financièrement au projet étaient dans l’assistance. Noté la présence, pour la municipalité de Morlaix, d’Agnès Le Brun, maire, et de Georges Aurégan, adjoint aux Affaires Culturelles et Scolaires, qui m’a rappelé que je lui ai appris la mise en page, au Télégramme, il y a… un certain temps. Après un arrêt à la table des rafraîchissements (bu une bière et avalé trois petits gâteaux), je suis retourné voir « ma » vieille salle des fêtes préférée.
N’OUBLIEZ PAS LA SALLE DES FÊTES. Je crains que son sauvetage ne soit pas pour tout de suite, car il manque 20.000 € pour démarrer la première phase sur trois des travaux, dans laquelle elle ne figure pas. Cette phase concerne en effet la toiture, l’enduit et les ouvertures de la façade donnant sur la rue. C’est une bonne priorité, mais il ne faudra pas oublier que, derrière la façade, le peuple morlaisien est aussi venu ici pour se distraire, autrefois…
La Maison du Peuple possède une façade(ℹ) qui ne paie pas de mine, en bas d’une discrète venelle, l’impasse Tréguier. J’étais loin d’imaginer que sa porte ouvrait sur un vaste ensemble de bâtiments entourant une cour intérieure ancienne, que certains de ces bâtiments grimpaient la colline jusqu’à une terrasse avec vue sur la ville et que sur cette terrasse était posée, cerise sur le gâteau, une très vieille salle des fêtes.
UN AMOUR DE SALLE DES FÊTES. Cette salle des fêtes, que je suppose méconnue du public, aurait besoin d’une remise en état. Si une souscription était ouverte, je souscrirais. Sa petite scène en pente, avec trou du souffleur, est trop craquante. Merci à Alain de m’avoir montré cette merveille et de m’avoir guidé, en habitué des lieux, dans le dédale d’escaliers et de petites pièces de la Maison.
CHANSONS REVENDICATIVES. À l’occasion de ces Journées du patrimoine 2013, l’Union Locale CGT a bien fait les choses. Cet après-midi, Claude Bonnard et Jérôme André, du Théâtre de la Corniche, s’accompagnant d’un orgue de barbarie ou d’une guitare, ont offert aux visiteurs un récital jubilatoire de chansons anciennes, à forte teneur revendicative et politique. La vidéo de 6 mn 41 s contient « Le temps des cerises », de Jean-Baptiste Clément, détournée en « Le temps des crises » par Jules Jouy et « La semaine sanglante », paroles de Jean-Baptiste Clément sur l’air du Chant des Paysans de Pierre Dupont.
LES RÉFUGIÉS ESPAGNOLS. À l’un des étages, une salle présentait une exposition très documentée sur les immigrés espagnols dans le Finistère et en particulier dans le pays de Morlaix entre 1936 et 1940. Anne-Marie, mémoire vive de la CGT morlaisienne et Françoise ont préparé cette belle rétrospective. Le film rare « L’exode d’un peuple », était projeté ailleurs, dans une salle de formation syndicale aux papiers peints joliment désuets, transformée en salle de cinéma pour la circonstance. J’en livre ci-dessous la version intégrale de 36 mn 29 s, un peu répétitive et un peu détériorée.
Pour ceux qui s’étonneraient de ma familiarité avec Alain, Françoise, Anne-Marie et Joseph, dit Jo, que j’appelle par leur prénom, sachez qu’ils sont comme moi des anciens du quotidien Le Télégramme. À ce titre, je les connais depuis longtemps. Ce qui n’est pas le cas de la Maison du Peuple, siège de l’Union locale CGT, que j’ai été content de découvrir aujourd’hui.
Une pollution maritime s’est produite sur les plages, de Perros-Guirec à Morlaix. Je suis donc allé observer le phénomène, cet après-midi, à Poul-Rodou. Hélas ! C’était marée haute et je n’ai pas vu la moindre galette de mazout, ni les sachets de chocolat, ni les bouteilles d’eau, ni les cannettes en aluminium, ni les flacons d’eau de toilette Hermès. Juste l’arrêté du maire de Locquirec interdisant l’accès à la plage.