Après une première vidéo (voir l’article du 7 mars 2007), voici la suite et la fin des blagues douarnenistes racontées par René Louboutin, lors du repas des anciens du Télégramme, le jeudi 6 avril 2006, au Centre de loisirs de Kéravel, à Erdeven (Morbihan).
Dure journée pour les campeurs : temps gris, bruine, vent froid. Nicolas, Laëtitia et Ewan sont venus nous rendre visite, cet après-midi, au Domaine de la Joie (Saint-Guénolé-Penmarch), où nous avons entamé hier un séjour de deux semaines, mon oncle et ma tante dans un mobilhome, Roc’h et moi dans notre Eurocamp. À la faveur d’une éclaircie, nous avons fait une promenade à pied, avec nos visiteurs, sur le littoral.
Centre Pompidou : j’avais gardé le souvenir d’un endroit convivial où l’on circulait assez librement. Aujourd’hui, inspection du sac et des poches à l’entrée principale et à l’entrée de la bibliothèque, ticket forfaitaire de 10 € pour voir les expositions, sans possibilité de choix, accès aux étages semblant impossible sans ce ticket (comment rejoindre le restaurant du dernier étage ?). Seule œuvre visible sans débourser, au rez-de-chaussée : « La ballade de Pinocchio à Beaubourg », 2007, d’Annette Messager. Art ou arnaque ? À la bibliothèque, je découvre deux livres de Claude Bruaire, mon prof de philo à Vincennes. Au retour, arrêt à la FNAC de la rue de Rennes. Je craque pour le Canon G7. Le soir, repas chez Marie et Ettore, avec Julien, Isabelle et Alexandra. Premières photos avec le G7 (pas terribles, à cause d’un mauvais réglage).
Roc’h et moi avons passé le week-end de l’Ascension au camping de Rhuys, à Theix. Arrivés le jeudi soir à 19 h 45, nous sommes re-partis le lundi à 10 h 20. Nous avons eu la visite de Laëtitia et Ewan. Ce dernier a apprécié les jeux pour enfants, en particulier le toboggan. Il a inspecté l’Eurocamp de fond en comble, exigeant l’ouverture de tous les coffres.
Les débuts de la tonte sont toujours, chez moi, problématiques. J’oublie de faire tourner le moteur en hiver et il devient difficile de faire repartir l’engin à la reprise. Cette année, mes tentatives pour recharger la batterie ont été vaines : elle était vraiment morte. Samedi après-midi, j’ai enfin pu ouvrir la saison. Non sans une é-preuve supplémentaire : la courroie qui actionne le rouleau ra-masseur d’herbe a sauté plusieurs fois, puis plus du tout, sans que je m’explique pourquoi. Je hais les débuts de tonte !
Années 50 : Gérard Dantin et moi (dans la carriole) sur le chemin de la ferme.
Nous avons beaucoup joué avec cette « carriole », Gérard Dantin et moi, dans les années 50. Il est ici le transporteur, je suis le pas-sager. Gérard a été mon meilleur copain à Castelsarrasin, avant qu’il émigre à Paris avec ses parents. Je le retrouvais chaque an-née aux grandes vacances. C’est chez lui que j’ai écouté pour la première fois un 45 tours d’un chanteur prometteur, un certain Jacques Brel.
Ma tante de Castelsarrasin m’a donné son exemplaire d’un livre rare : « D 3, Maquis de la Vienne », de Jean Coste, publié en 1945 par la librairie Labouygue, de Poitiers. Rien ne pouvait me faire plus plaisir, mon exemplaire ayant disparu, à Lyon, en même temps que la plupart de mes livres d’enfance. L’ouvrage évoque notamment les actions de mon père, Étienne, à l’intérieur de ce maquis, à partir du 23 juillet 1944 et rappelle son activité clandestine antérieure, depuis 1940. À sa lecture, je me remémore nos jeux de guerre, quelques années plus tard, dans le jardin de Castelsarrasin, où mon copain Gérard Dantin et moi luttions contre lui, avec embuscades, prisonniers et mottes de terre pour munitions. Le ton du livre est un peu daté (on ne parle plus des Allemands comme ça) mais reflète bien l’esprit des maquisards. Ceux qui supportent mal les récits de bagarres devraient s’abstenir. Les autres, cliquez ► ici.
Pendant le repas des anciens du Télégramme au Centre de loisirs de Kéravel, à Erdeven, le jeudi 6 avril 2006, René Louboutin, un journaliste retraité, nous a raconté des blagues qui circulent dans sa bonne ville de Douarnenez. On appréciera le savoureux accent des habitants de cette cité pittoresque. Pour la suite, voir ► l’article du 15 avril 2008
Aujourd’hui, bonne surprise : Ewan et Laëtitia m’ont rendu visite, dans mon repaire nord-finistérien. Cela nous a fait grand plaisir, à Roc’h et à moi. Toutefois l’épagneul breton, dont on n’a pas réussi à faire retomber l’excitation, était tellement pénible que j’ai dû l’enfermer dans ma chambre. Ewan, libéré de cette contrainte, a joué dans le jardin, son espace de prédilection.