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grandes vacances - Le journal de Jeff

Étiquette : grandes vacances

  • Castelsarrasin (7/10). Abattoir, gare, square, maison, vues générales

    Castelsarrasin - La Gare. Date : 03/07/1910. Destination : Valence d'Agen (Tarn-et-Garonne)
    Castelsarrasin – La Gare (Vue intérieure). Edition de la Maison des Grands Magasins Réunis. 03/07/1910.

    L’arrivée en gare de Castelsarrasin était pour moi un bonheur. Elle marquait le début des grandes vacances chez des gens que j’aimais tous, sans exception. Peut-être parce que, contrairement à ma vie à Lyon où j’étais plutôt vissé, on me laissait ici une totale liberté.
    Au début, quand j’étais trop jeune pour voyager seul, mon grand-père maternel, dit parrain et ma grand-mère maternelle, dite marraine, m’ame­naient en voiture de Lyon à la gare de Sète où mon grand-père paternel, dit pépé, arrivait de Castel pour me récupérer. À cette occasion rituelle, pépé sortait le costume. On se retrouvait à Palavas-les-Flots dans un restaurant de bord de mer, toujours le même, pour la bouillabaisse que j’évitais, n’aimant pas le poisson. Une ou deux fois nous avons assisté aux fa­meuses joutes nautiques de Sète.
    Quand j’étais devenu grand, je faisais le voyage seul, dans les volutes carbonées des locomoti­ves à vapeur. Il y avait un changement de train à Toulouse qui me laissait le temps de me balader dans la ville. J’ai encore l’image des vendeurs de violettes sur les trottoirs des rues du centre.
    Une fois, de nuit, je me suis arrêté à Avignon et j’ai dormi sur un banc de la gare en attendant le train pour la Côte d’Azur. But de cette dérivation prémé­ditée et clandestine : retrouver mon amou­reuse de l’époque à Haut-de-Cagnes. Souvenir d’une nuit seul à la belle étoile dans la nature à mi-pente de la colline avec les lumières de la brique­terie restées allumées en contrebas dans la vallée.
    Au matin, ma copine m’avait apporté deux énormes sandwiches confectionnés à l’insu de ses parents mais tartinés de fromage, denrée dont je suis allergique.
    J’ai su plus tard que mon père avait été avisé de mon escapade secrète par quelqu’un qui m’avait vu à Haut-de-Cagnes. Ouh, le vilain rapporteur !

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  • Castelsarrasin (4/10). Les églises

    Pendant mes vacances à Castelsarrasin, je fréquentais l’égli­se Saint-Jean et devais faire signer un carton chaque di­man­che pour prouver ma présence à la messe.
    L’église Saint-Sauveur, autre lieu important, abrite des reli­ques de Saint-Alpinien.

    00079. Castelsarrasin - Place et Eglise Saint-Jean. Date : 25/09/1914. Destination : Avranches (Manche).
    Castelsarrasin – Place et Eglise Saint-Jean. Date : 25/09/1914. Destination : Avranches (Manche).

    Lors de mes « grandes vacances » à Cas­tel­sarrasin, mon église, qui était aussi celle de notre famille, était l’église Saint-Jean (XVIe siècle), la plus proche de l’ex-ferme Saby.
    Chaque dimanche, je devais faire signer par le prêtre un carton à cases (une par semaine), à l’intention de mon catéchisme lyonnais, pour attester de ma présence à la messe. Ça ne rigolait pas, à l’époque. Je me souviens même d’un trajet Lyon-Genè­ve avec mes grands-parents maternels où on s’était arrêté dans un village de l’Ain pour assister à l’office dominical et faire si­gner ce foutu carton.
    Reconstruite en 1254 mais apparaissant dans des textes dès 961, l’église Saint-Sau­veur fut le prieuré de l’abbaye de Moissac jusqu’en 1626 et de ce fait devint l’église la plus importante du diocèse de Bas-Montauban. Elle abrite les reli­ques de Saint-Alpinien, patron de la ville. Sur cer­taines cartes on voit un square devant l’é­difice. Je ne l’ai pas connu. Certes, je ne suis pas de la dernière pluie bretonne, mais il ne faut pas exagérer tout de même.

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