Années 50 : Gérard Dantin et moi (dans la carriole) sur le chemin de la ferme.
Nous avons beaucoup joué avec cette « carriole », Gérard Dantin et moi, dans les années 50. Il est ici le transporteur, je suis le pas-sager. Gérard a été mon meilleur copain à Castelsarrasin, avant qu’il émigre à Paris avec ses parents. Je le retrouvais chaque an-née aux grandes vacances. C’est chez lui que j’ai écouté pour la première fois un 45 tours d’un chanteur prometteur, un certain Jacques Brel.
Ma tante de Castelsarrasin m’a donné son exemplaire d’un livre rare : « D 3, Maquis de la Vienne », de Jean Coste, publié en 1945 par la librairie Labouygue, de Poitiers. Rien ne pouvait me faire plus plaisir, mon exemplaire ayant disparu, à Lyon, en même temps que la plupart de mes livres d’enfance. L’ouvrage évoque notamment les actions de mon père, Étienne, à l’intérieur de ce maquis, à partir du 23 juillet 1944 et rappelle son activité clandestine antérieure, depuis 1940. À sa lecture, je me remémore nos jeux de guerre, quelques années plus tard, dans le jardin de Castelsarrasin, où mon copain Gérard Dantin et moi luttions contre lui, avec embuscades, prisonniers et mottes de terre pour munitions. Le ton du livre est un peu daté (on ne parle plus des Allemands comme ça) mais reflète bien l’esprit des maquisards. Ceux qui supportent mal les récits de bagarres devraient s’abstenir. Les autres, cliquez ► ici.
La semaine dernière, je me suis rendu à Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) pour assister, le jeudi 15 mars en l’église Saint-Sauveur, aux obsèques d’André Bardagie, un ami de mon père qui était de-venu le mien. Avec sa femme, Jackie, et leurs filles, Nadine, Ser-gine et Géraldine, j’ai passé de bons moments, dans les années 60, notamment au bord de la Garonne où j’ai fait un tour en pè-lerinage, le samedi 17 mars, avant de me promener vers le bassin, la gare et le cinéma Vox, autres lieux chargés de souvenirs. Parti mardi 13 mars à 21 h 34, j’étais de retour en Bretagne le lundi 19 à 9 h 56. Cela a été l’occasion de revoir tatie (la sœur de mon père), chez qui j’avais garé l’Eurocamp, l’un de ses deux fils, Alain, qui m’a fait connaître, le vendredi 16 mars, l’étonnante ► pente d’eau de Montech, et les enfants d’Alain, Angélique et Fabien.